Il faut avant tout connaître que la fonction publique territoriale compte actuellement à peu près deux millions d’agents travaillant au sein des conseils régionaux, des conseils généraux, des communes et leurs établissements publics ainsi que des offices publics d’HLM.
Une secrétaire médicale exerçant, entre autres, ses fonctions dans les services sociaux, les services de protection maternelle et infantile, les tribunaux pour enfants a pour mission d’assurer les tâches administratives à caractère médico-social, la gestion des dossiers des patients ou des usagers d’établissements à caractère social. Elle seconde notamment les médecins territoriaux dans leur domaine de compétence. Voyons précisément les spécificités du travail dans ce domaine, assez différent et moins connu que de la fonction publique hospitalière.
Le recrutement
Dans la fonction publique territoriale, il faut passer le concours de rédacteur territorial spécialité « secteur sanitaire et social » pour être secrétaire médicale. Ce concours est ouvert aux titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme équivalent.
Pour y participer, il faut fournir la copie du diplôme ou du titre requis pour pouvoir se présenter aux épreuves du concours, une notice individuelle d’inscription et une demande d’extrait de casier judiciaire n°2.
Le concours externe
Le concours externe comprend six épreuves, se décomposant en deux épreuves d’admissibilité, deux épreuves d’admission et deux épreuves facultatives.
Les épreuves d’admissibilité :
- Une composition sur un sujet d’ordre général relatif aux problèmes sociaux, économiques et culturels du monde contemporain
- Des questions sur le secteur sanitaire et social, notamment sur la protection sociale et l’action sociale, les politiques de santé et les domaines d’intervention des collectivités territoriales dans ce secteur
Les épreuves d’admission :
- Une conversation avec le jury à partir d’un texte tiré au sort
- Une interrogation à partir d’une question tirée au sort portant sur le droit public en relation avec les missions des collectivités territoriales, les finances, le droit civil en relation avec les missions des collectivités territoriales ou les budgets et l’intervention économique des collectivités territoriales, suivant le choix de la candidate lors de son inscription
*Les épreuves facultatives : – une épreuve écrite de langue vivante étrangère choisie par la candidate au moment de son inscription dans l’une des langues suivantes : anglais, allemand, espagnol, russe, italien, arabe moderne, néerlandais, grec, portugais – une épreuve pratique de bureautique
Le concours interne
Réservé aux fonctionnaires, agents publics et agents en fonction au sein d’une organisation internationale intergouvernementale, le concours interne comprend aussi des épreuves d’admissibilité et d’admission.
Les épreuves d’admissibilité :
- Trois sujets relatifs aux problèmes sociaux, économiques et culturels contemporains
- Une note administrative à partir d’un dossier remis à la candidate portant sur le secteur sanitaire et social, notamment sur les domaines d’intervention des collectivités territoriales dans ce secteur
Les épreuves d’admission :
Elles sont identiques à celles du concours externe.
Les conditions d’accès au concours
Toute candidate souhaitant passer le concours interne peut passer auprès d’un Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale pour s’informer sur le nombre de postes vacants, les coordonnées de l’organisme organisateur du concours, les conditions, la période de retrait des dossiers d’inscription et la date des épreuves ainsi que la date limite de dépôt des dossiers.
Pour participer au concours, les candidates doivent justifier d’au moins quatre ans de services publics. En ce qui concerne les pièces à fournir, il faut prévoir un état détaillé des services publics accomplis comportant les visas de l’autorité compétente et une notice individuelle d’inscription.
Le statut d’une secrétaire médicale travaillant dans la fonction publique territoriale
En exerçant ses activités dans la fonction publique territoriale, une secrétaire médicale relève du statut particulier de la fonction publique territoriale et du statut général des fonctionnaires. Elle est recrutée dans le corps de rédacteurs. Le grade de rédacteur comprend 13 échelons, celui de rédacteur chef 7 échelons et celui de rédacteur principal 8 échelons.
Suite à la réussite au concours, une candidate inscrite sur la liste d’aptitude est nommée rédacteur stagiaire, pour une durée d’un an. Avant sa titularisation, elle doit suivre une formation de deux mois, organisée par le Centre National de la Fonction Publique Territoriale. La formation comporte notamment des sessions théoriques de spécialités dans le domaine social ou médical, une formation à l’information et à la réception des usagers des établissements à caractère médico-social ainsi qu’une formation général relative aux institutions des collectivités territoriales dans le domaine médico-social.
La formation théorique sera ensuite complétée par un stage pratique d’une durée d’1 mois et qui s’effectue hors de la collectivité employeur. A titre exceptionnel, ce stage peut être prolongé sur une durée maximale de 9 mois. A la fin du stage, la titularisation d’une stagiaire intervient par décision de l’autorité territoriale, au vu notamment d’un rapport établi par le Président du Centre National de la Fonction Publique Territoriale. Si elle n’est pas prononcée, la stagiaire est réintégrée dans son cadre d’emploi d’origine ou licenciée si elle ne possède pas la qualité de fonctionnaire.
En ce qui concerne son salaire
Comme tous les fonctionnaires territoriaux, la secrétaire médicale de la fonction publique territoriale perçoit un traitement mensuel qui est basé sur des échelles indiciaires. Le système indiciaire servant de base à cette rémunération est identique à celui qui est applicable aux salariés de la fonction publique hospitalière. Ils subissent également les mêmes majorations.
De même, à ce traitement s’ajoute éventuellement des primes et indemnités identiques à celles dont bénéficie la secrétaire médicale dans un établissement hospitalier public (prime de résidence, supplément familial de traitement, indemnité forfaitaire pour travaux supplémentaires, etc.).